Programme : construction d’un immeuble de 32 logements en accession ainsi que de 2 locaux commerciaux et du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) en rez-de-chaussée
Maître d’ouvrage : Bouygues Immobilier
Architecte : l’Atelier 127
Économiste : Cabinet Trompille
Bureau d’études structure : RBS
Bureau d’études fluides : ITEE
Surface : 2 686 m² SHON / 2 274 m² SHAB
Coût : 3 134 800 € HT
Avancement : livré en 2013
Performances énergétiques : BBC
La place Roger-Salengro est la place centrale de la commune de Décines-Charpieu sur laquelle s’implante la mairie et le Toboggan, équipement culturel. Situé dans un quartier en pleine mutation, elle vient d’être restructurée. L’immeuble conçu par l’Atelier 127 est le premier équipement non public à s’implanter dessus, en face de la mairie. Son positionnement vient marquer l’angle de l’espace public, tout en offrant une perspective sur un espace vert comprenant un cèdre remarquable.
Opération mixte en R+4, l’immeuble est composé de 32 logements en accession, de 2 commerces et du Centre Communal d’Action Social (CCAS) de Décines-Charpieu. Le rez-de-chaussée donnant sur la place et la voie est occupé par les 2 commerces. Formant un socle vitré, l’implantation commerciale anime la place. Le CCAS se trouve dans la partie arrière du rez-de-chaussée, ouvrant sur les jardins. Ce positionnement permet d’assurer la discrétion nécessaire au bon déroulement du service public. Les étages sont entièrement à destination de logements.
Les façades, isolées par l’extérieur, ont une colorimétrie sobre cherchant à éviter les effets de mode. Les parties courantes sont réalisées en enduit blanc. L’isolation de l’attique et des parties basses accessibles depuis l’espace public est recouverte de plaquettes de brique noire de chez Terreal. Ce matériau a été choisi pour la bonne tenue de la teinte et sa résistance aux agressions. Reprenant le blanc et gris des équipements publics alentours, la différence de ton permet de valoriser la volumétrie. Sur la façade sud un volume blanc répond à la silhouette de la mairie, se découpant sur un fond, noir et se retournant sur l’angle. Les façades sur jardin, plus simples, sont animées par des balcons permettant de profiter de l’espace extérieur.
Le bâtiment est découpé sur toute sa hauteur par une faille verticale. Exprimant la complexité programmatique, elle sert d’accès au CCAS, et signale celui des logements. Vitrée sur toute sa hauteur, permettant d’éclairer les circulations intérieures, elle est mise en valeur de nuit par un éclairage reprenant la sérigraphie des garde-corps vitrés.
Le traitement des garde-corps est toujours étudié avec attention par l’Atelier 127. En effet, devant laisser passer la lumière vers l’intérieur des logements, ils doivent également suffisamment privatiser les balcons. Combien de façades d’immeubles ont été défigurés par des canisses car les balcons n’étaient pas assez privatisés ? Dans ce but, les balcons donnant sur l’espace public et dans les étages bas reçoivent des garde-corps béton assurant la privatisation totale. Dans les étages supérieurs et sur les jardins, les garde-corps sont vitrés, mais sérigraphiés et dépolis, pour laisser passer la lumière en bloquant les vues. Offrant l’intimité nécessaire au confort des occupants, ces dispositifs, complétés par un choix de matériaux pérennes, assurent la préservation de l’aspect du bâtiment.